Planter le blé de la Sainte Barbe, 20 jours avant Noël, soit le jour de
la Sainte-Barbara, reste l'une des traditions calendales les plus suivies
en Provence. Cette tradition nous vient de l’époque romaine, et la
légende indique que si la germination se fait bien et si le blé est
vert, la prochaine moisson sera
abondante. Mais d’où vient cette tradition ?
Elle remonterait en fait à une coutume païenne datant de l’antiquité qui correspondrait à un rite de fécondité. En effet à cette époque beaucoup de paysans étaient superstitieux. Dès la mi-décembre, par peur de voir la nature rester endormie et ne plus se réveiller, ils plantaient des graines dans différents plats puis lorsqu'elles avaient germé, ils les transplantaient au bord des champs, comme s'il s'agissait d'une offrande. Une façon d'honorer la terre nourricière et de lui rappeler comment il fallait faire pour nourrir les hommes. Et une façon aussi de prévoir les récoltes à venir... car, pour eux, si la germination se faisait bien, la prospérité à venir était assurée !
Cette coutume païenne a été récupérée ensuite par l'église catholique.
Sainte Barbe était la fille de Dioscore. Belle et jeune, elle était jadis très courtisée en Provence. Seulement, au grand dam de son père,
elle préféra se consacrer à Dieu qu'aux hommes. Dioscore la fit enfermer
dans une tour uniquement éclairée par deux fenêtres, où elle réussit
tout de même à recevoir un enseignement chrétien et à se faire
baptiser. Apprenant cela, son père la menaça de son épée mais elle
réussit à s'enfuir et se réfugia dans le creux d'un rocher qui, selon la
légende, s'entrouvrit pour lui donner asile. Mais elle fut dénoncée par
un berger qui reçut comme punition la transformation de son troupeau de
moutons en sauterelles. Elle se retrouva alors emprisonnée et dût
renoncer au christianisme et épouser un païen. Ne voulant pas renier
Dieu, Barbe fut victime de nombreuses tortures et finalement, son père
lui trancha la gorge avec ses propres mains. Dioscore fut alors frappé
par la foudre, tel fut le châtiment céleste.
Depuis, Sainte Barbe est devenue le symbole et la sainte patronne de tous ceux qui travaillent avec le feu ou la poudre : pompiers, artilleurs, mineurs, couvreurs et charpentiers, qu’elle protégerait de la mort violente.
Afin de ne jamais oublier Sainte Barbe, les provençaux plantent du blé
dans 3 coupelles le 4 décembre, jour de la Sainte Barbe (transformée par l'église
en 1969 en Sainte Barbara). C'est là le début réel des
fêtes calendales (de Noël) en Provence. Les trois coupelles
représentent la Sainte-Trinité. La tradition veut que si le blé est bien germé
le 25 décembre, la moisson suivante sera bonne. On dit également à cette
occasion : Quand lou blad vèn bèn, tout vèn bèn ! Quand le blé va bien, tout va bien ! (Blé bien germé, c'est la prospérité pour toute l'année).
Ces coupelles font ensuite partie de la décoration de la table de Noël, au soir du 24 décembre, lors du Gros souper. Le 25 décembre, la maîtresse de maison orne ces blés de rubans jaune et rouge. A compter du 26 décembre, les coupelles sont disposées près de la crèche jusqu'à l'Épiphanie. Les blés sont enfin plantés en pleine terre...
Le blé de la Sainte-Barbe
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La couronne de l'Avent
En ce premier dimanche de l'Avent, revenons aux origines de cette coutume, née sous l'initiative du pasteur allemand Johann Heinrich Wichern (1808-1881), éducateur et théologien de Hambourg. Il décida d’allumer chaque jour une
bougie disposée sur une roue, pour marquer les 24 jours qui précèdent
Noël. Chaque matin, un petit cierge de
plus était allumé et, à chaque dimanche d’Avent, un grand cierge. La
coutume n’a gardé que les grands.
Ainsi, sur une couronne, on place quatre bougies.
Chaque dimanche de l’Avent, on en allume une de plus. Plus la fête
approche, plus il y a de lumière. Les quatre bougies allumées sont le
symbole de la lumière de Noël qui approche et qui apporte l’espoir et la
paix.
Ces bougies symbolisent les grandes étapes du salut avant la venue du messie.
• La première est le symbole du pardon accordé à Adam et Ève.
• La deuxième est le symbole de la foi d’Abraham et des patriarches qui crurent en la terre promise.
• La troisième est le symbole de la joie de David dont la lignée ne s’arrêtera pas. Elle témoigne de l’alliance avec Dieu.
• La quatrième est le symbole de l’enseignement des prophètes qui annoncent un règne de justice et de paix.
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